02/06/2011
Trois articles en moins d'une semaine... Je bats des reccords !
Je crois que j'ai de la fièvre. C'est pas possible de poster autant, surtout pour moi.
M'enfin, c'est surtout pour fêter un cap décisif, pour la Caverne !!
Lequel, me direz-vous ?
SUCCES DEVEROUILLE.
(La pointe d'octobre, c'est l'article de Misté où elle avait ramené toute la blogosphère pour parler d'Anonyme et autres trouduk', et la pointe de mai c'est mon retouuuur \o/ )
BREF, JE SUIS HEUREUSE.
La Caverne Ryuuesque est enfin passée de "petit blog miteux" à "Vrai blog cool et tout".
Alors, avec un peu de retard, Joyeux Anniversaire à la Caverne :') mon petit bébé d'amour.
D'ailleurs, en parlant de blog, je suis en train d'en créer un pour la BD Maybe Again. Là je poste les pages une par une, du coup c'est lonnng (parce qu'il y a 43 pages et que j'en fais une par article). Je vous mets l'adresse, même si c'est pas fini...
C'EST PAR LA QUE CA S'PASSE \o/
Bref, je vous souhaite à tous un bonnnn et lonnng week-end ! (enfin, pour ceux qui, contrairement à moi font les pont T.T COURAGE, LES VACANCES APPROCHENT.)
A plus, les pustules !
- Capitaine Ryuu
31/05/2011
Entendez-vous dans nos campagnes
Je ne sais pas pourquoi à ce moment-là, ce souvenir de maman me revint comme une bourrasque de vent. Celle qui vous hérisse les cheveux et vous donne un frisson qui parcourt votre dos. Je la voyais, penchée sur moi, à la lueur de ma lumière de chevet. Elle m'apprenais une chanson. Une chanson qu'il était interdit de chanter. Ce soir-là, je m'étais endormie bercée par les notes qui sortaient de sa bouche. Je me souviens avoir voulu la chanter plusieurs fois. Ce qui est interdit est attirant. Il y eut une fois où je la fredonnai en allant au village. Ce jour-là, j'ai eu de gros ennuis.
Mais tout cela était loin,
maintenant. Aujourd'hui j'avais passé le cap des douze années, et
je tenais fermement ma petite sœur par la main. Maman nous avait
quitté il y a quelques mois, juste après papa; j'étais le seul
soutien qu'il lui restait. Les allemands nous faisaient face, à moi,
ma sœur, et tous les autres résistants. Ils pointaient leur armes
vers nous, le visage impassible, comme des pantins de chair. Je
fusillais du regard celui qui pointait ma petite sœur, et me
retenais de cracher sur le mien.
Nous n'avions encore rien fait... A
part crever la roue du vélo du petit voisin allemand. Nous venions
juste de rejoindre la résistance après avoir entendu l'appel du
Général de Gaulle à la radio. Ils n'avaient pas été difficiles à
trouver, et je comprends que les allemands n'aient pas eu de mal non
plus...
Maintenant, nous allions être
fusillées, tués comme des lapins, pour ce que nous n'avions pas
encore fait, mais nous apprêtions à faire. Derrière la rangée
d'officiers nazis, la police française se tenait là, les yeux au
sol, refusant même de nous regarder tellement la honte les
accablait. Un haut-gradé nazi arriva enfin, sortit de sa voiture, le
dos droit, les mains croisées derrière. Il s'approcha de notre
groupe, qui devait compter une vingtaine de personnes, tous en ligne
devant un grillage barbelé. Un visage dur et aussi froid que celui
de ses hommes. Lorsqu'il passa près de moi, je sentis ma jeune sœur
être prise de sanglots. Je serrai sa main un peu plus fort, et
tentais moi-même de calmer, non pas ma peur, mais ma rage. Le nazi
s'arrêta au bout de la file et cria à ses hommes:
- Gehen Sie!
Les officiers replacèrent leur
fusils entre leurs mains, et commencèrent à viser en prenant
presque leur temps. Un garçon de la file tenta de s'échapper mais
il fut tué aussitôt. Alors que les allemands semblaient enfin
décidés à tirer, mes cordes vocales commencèrent à vibrer, et
une légère mélodie sortit de ma gorge. Un fredonnement que je ne
contrôlait pas. Lorsque l'air se fit distinct à travers ma gorge
nouée par la terreur, ma sœur se joignit à moi dans le silence
pesant de nos derniers instants. Puis peu à peu, toute la file
reprit notre chant, le chant interdit. Les paroles n'étaient pas
encore prêtes à sortir, mais la chanson prenait en vigueur, et je
pus voir des larmes couler les long des visages fiers de mes
camarades, de mes frères français.. Même les policiers français
ne purent empêcher leur yeux de couler. L'étreinte de ma sœur se
raffermit sur ma main. Je tournai la tête, et vit devant moi, non
des condamnés à mort, mais des hommes, des femmes et des enfants
droits, sans plus aucune trace de peur dans leur regards. Les paroles
franchirent nos lèvres en même temps, et nous nous mirent à
chanter haut et fort, à l'unisson. Une seule voix, un seul cœur,
une seule âme.
Allons, enfants de la
Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé !
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé !
L'étendard sanglant
est levé !
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Égorger nos fils, nos compagnes !
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Égorger nos fils, nos compagnes !
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
La dernière chose que je
vis, hormis les sourires sur nos visages, fut le sang de ma sœur, le
mien, et celui des autres, coulant le long de nos bras et de nos
mains, toutes liées.
text © Ryuu
Et comme c'est pas un texte super joyeux, et que ça fait deux articles de dépressif à la suite, j'vous rajoute un petit bonus pour vous faire sourire XD
Mis à part ça, j'aurais besoin d'aide ! En fait j'ai scanné la suite des pages de Maybe Again depuis un bout de temps mais Servimg.com ne veut pas me les héberger, je comprends paaaaas >.< il bug ou il réinitialise la page...
... Help ? ^^'
- Votre Capitaine Adoré -qui n'en revient pas d'avoir posté deux fois en moins d'une semaine-, Ryuu o7
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